La pente glissante de la violence par Jean Willer Marius

HAÏTI RENAÎTRA!

  • La pente glissante de la violence par Jean Willer Marius
  • Aspirant Ministre du Bonheur des Haïtiens

Haïti Chérie se vide de son sang. Exsangue, asphyxiée, elle se meurt à petit feu. Mourir peut aussi avoir son bon côté pour être la voie privilégiée de la renaissance, si les bonnes cibles étaient visées. Un habeas corpus à hauteur de 200.000 us$ pour élargir un trafiquant est contre nature. L’homme devra toujours gagner son pain à la sueur de son front, quoi qu’on dise.

La crise haïtienne, comme toutes les crises sociales, est d’abord économique. Le secteur privé des affaires composé pour la plupart de forçats de haut vol, a une main mise sur les élus et les préfère sots, pauvres, vils, voleurs. Leur jettent des miettes pour contrôler les capitaux. La diaspora haïtienne n’a plus les moyens de sa politique pour être frappée par la crise économique mondiale. Les jours à venir seront de plus en plus sombres…avant la renaissance.

À grands coups de scandale, la presse et l’église perdent de leur mordant. Affamée, la population se vautre dans un désordre toléré. Il lui est plus avantageux de protéger ce chef de gang de son environnement immédiat que de le dénoncer, car contrairement à l’État, ce dernier lui assure : gîte, protection, couvert. Survie oblige!

L‘uniforme de police devient un panneau de tir. Le pays va à la dérive comme l’épave d’un bateau dont l’équipage a été assassiné par des pirates. Des gangs armés investissent les espaces de pouvoir et règnent par la terreur sur une population qui a reçu un chèque sans provision de la part de ses anciens dirigeants.

Difficile de trouver un haïtien qui n’a pas été touché de près ou de loin par cet épisode de violence généralisée. 2004 avec les chimères d’Aristide aura été du pain béni face à ce déferlement sans précédent d’une violence accrue, à vocation contagieuse. Comme si on était en compétition avec toutes les forces coalisées du mal.

Serait-ce parce que les Haïtiens s’inscrivent en faux contre le massi-madi, que les champions de la démocratie ont fédéré les gangs, effectué un nivelage par le bas du pouvoir et remettent en question notre droit à la vie? Macron-colon ne devrait pas être le bienvenu en Afrique noire.

D’aucuns pensent qu’il faudra tuer tous les bandits pour rétablir la paix. Haïti renaîtra croit qu’il faudra couper en zone saine pour éviter que la gangrène se propage. Les bandits ne sont rien sans leurs armes, ils ont des chefs connus de tous. Arrêtez l’hypocrisie. Le peuple est las de combattre un ennemi aussi puissant. Libre de tout mouvement, l’agir de parrain & co.,  pérennisera le chaos.

La colère des policiers gronde, ils ont envie de riposter et ils le peuvent, mais l’ordre ne sera pas donné, car cet état est voulu, préparé jusqu’à ce que nous céderions notre sous-sol à vil prix. Un new deal s’impose donc pour arrêter de surfer sur les vagues géantes de la violence sanglante.

Poutine remet-il en question la diplomatie internationale?

Le premier dirigeant qui voudrait chasser ces gens-là, et redonner véritablement au peuple ce qui nous reste de richesse verra sa tête tombée. Alors, cédons la part du lion aux rapaces pour sortir de ce gouffre infernal, avec notre résilience éprouvée et les miettes qui nous resteraient, ensemble on pourra faire renaître notre beau pays.


ISSN 2564-1689 Réseau HEM