Haïti sous les rails du Core group par Yves Placide

Haïti sous les rails du Core group

Le premier ministre du Canada Justin Trudeau, accepte de se mettre du côté du présumé assassin du regretté président d’Haïti Jovenel Moise, Ariel Henry pour une rencontre en vue d’aider Haïti à sortir du gouffre. Cette décision fait des remous dans la diaspora haïtienne. La rencontre a eu lieu à Montréal le 21 janvier via une rencontre virtuelle. Mr Frédéric Boisrond a été consulté pour donner son avis. Le pire de cette mascarade, aucun représentant de la communauté haïtienne n’était présent, même le ministre des Affaires étrangères son excellence Mr Jean Victor Généus n’y était pas. Il y a de quoi se poser des questions. Quel est le but de cette réunion ?

C’est quoi le Core group ? C’est un regroupement de plusieurs pays dits amis (6) d’Haïti créé en 2003 dans le but d’aider Haïti à se stabiliser au niveau politique, pour un retour normal des institutions démocratiques par la voie des élections libres. Les pays suivants font partie du Core group : France, É.-U., Allemagne, Brésil, Espagne, l’UE.

La Ministre des Affaires étrangères du Canada, Mme Mélanie Joly et son premier ministre, Justin Trudeau, ont concocté une réunion en vue de stabiliser le premier ministre Ariel Henry a son poste de manière tacite. Le mandat du premier ministre Ariel Henry devrait se terminer le 7 février prochain, selon l’Office de la Protection du Citoyen, car le président assassiné ayant prêté serment le 7 févr. 2017 pour 5 ans, selon la Constitution de 1987, le premier ministre Ariel Henry avait 120 jours pour préparer les élections. Haïti semble être sous les rails du Core group avec la complicité de ses nouveaux acteurs politiques en Haïti. La liste provisoire des candidats de l’accord Montana a été publiée pour les prochaines élections fixées le 30 janvier prochain. Deux candidats à la présidence, il s’agit de l’ancien sénateur et actuel coordonnateur général de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), l’ingénieur Edgard Leblanc fils et l’ancien gouverneur de la Banque centrale, l’économiste Fritz Alphonse Jean. Quatre personnalités se sont présentées à la primature. Le hic, le candidat victorieux du scrutin présidentiel doit s’aligner avec les décrets de l’accord Montana selon l’entente déjà signée.

Quel est le but du Core group ? Échec politique en tout point de vue. Une pauvreté innommable, la montée fulgurante de la violence institutionnalisée. Même le président y a trouvé la mort. Haïti est classé 164e sur 180 pays suivant l’indice de perception de la corruption (IPC).

La situation reste trouble. Une réunion organisée par la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mme Mélany Joly, pour décider du bien-être des Haïtiennes et des Haïtiens sans inviter le ministre des Affaires étrangères d’Haïti, Mr Jean Victor Géneus. Est-ce une tutelle en bonne et due forme déclarée comme chef de file le Canada. Est-ce une manière de dire que le ministre des Affaires étrangères d’Haïti n’a pas les compétences pour plaidoyer pour le bien-être de son pays ?

C’est un affront politique et diplomatique de la part d’un pays dit ami. Haïti doit à tout prix se relever de cet affront. D’après Mr Frédéric Boisrond, sociologue qui a été invité à donner son opinion, tout a été joué au Lac Meech et Haïti est sous une forme de curatelle par manque de compétence et de vision de la classe politique haïtienne.

  • Yves Placide

ISSN 2564-1689 Réseau HEM