Ben LANDRY dans une IMPASSE Libérale, Par Dan Albertini

BEN LANDRY DANS UNE IMPASSE LIBÉRALE, Par Dan Albertini

La deuxième voix du Parti Québécois (PQ), une alternative libérale, n’arrive pas à faire décoller la machine depuis l’arrivée de Ben Landry. Pourtant, les performances du Québec sont bonnes dans le domaine de l’économie et beaucoup de gens travaillent. Tout est encore confus, la première voix celle dont se réclame Ben, la vieille garde rend le pétard mouillé. Mais, conjoncture oblige, c’est le Québec même qui souffre. Un conservateur à la tête du Parti Libéral du Québec, un parti de la sociale démocratie sur un virage libéral selon les enfants de Mercier à Montréal, un enfant libéral comme Super Mario sur une trace de sociale démocratie, cependant il récolte lui-même. C’est peut-être une coïncidence, mais il dit aimer la ferme pour récolter. Une drôle de coïncidence, il faut l’avouer. De toute cette tourmente vient le mal du gouvernement péquiste et, c’est Ben qui paie la facture.

Le changement de cap du PQ a certainement fait changer défavorablement la donne du parti et dans la société en général. Cependant, le mal incurable qui semble affecter le gouvernement de Ben pourrait trouver un indice de son malaise aussi dans la grève des infirmières qui, depuis Bouchard, a fait réagir la population qui soutient encore ces infirmières. L’effet social est encore défavorable au PQ et Super Mario l’a compris. C’est de là que tout le courant de sympathie en faveur de l’ADQ et le Parti Libéral avait déjà péché en ce sens, minant sa crédibilité encore aujourd’hui. Certains experts politiques n’hésitent pas à avancer cette thèse pour expliquer l’effet de récupération de Super Mario dont il accuse d’être une boîte vide. C’est une hypothèse et il y en a d’autres.

Malgré les multiples interventions du Premier ministre Landry, la dérive est passée de douce à vertigineuse. Et, dans ce contexte, est apparue une troisième voix au PQ. Les résultats des dernières élections partielles vont sûrement secouer encore le PM qui, selon certaines rumeurs, prépare la transition en faveur du ministre André Boisclair qui l’accompagne de plus en plus souvent, ce qui ne manque pas d’agacer les Marois et Legault. Si le PM donne des signes de départ, il alimente aussi la tension, en soutenant sa détermination d’aller jusqu’au bout lui-même et, dans ce contexte, la troisième voix ne le ménage pas non plus de son côté. On parle d’option jeunesse, de recentrer et de redéfinir le parti,  de nouvelle approche dans la fonction publique, de la famille, tout ceci dans le but de désamorcer l’effet Mario qui, tel un cyclone, fait des ravages dans la donne politique.

Pour renchérir, Ben s’adonne à un exercice de relations publiques et flirte de très près, à la manière de René Lévesque, avec les communautés culturelles et plus spécifiquement avec la communauté noire. Il a rencontré récemment des leaders de cette communauté, mais la pagaille s’y est installée. Le déroulement de l’actualité n’est guère favorable au projet de Ben Landry. Si l’avenir devrait ressembler au présent et, même à un passé récent, cela n’augure rien de bon pour les rêves de Ben. En plus de la perte de comtés sûrs, la déception fait partie du vocabulaire qui colle au dos des hommes du PQ. Malgré les avances  faites aux plus démunis avec une loi contre la pauvreté, le message est mal perçu. Les revendications débordent les appréciations. La rencontre avec la communauté noire, plus spécifiquement la communauté haïtienne, tourne au vinaigre, La malchance poursuit son chemin et Ben fait choix de mauvais lieutenants. L’un des nommés du CRI, Piergérald Jean en l’occurrence, fait l’envie de plus d’un, mais agit avec beaucoup d’indélicatesse et de mauvaise foi. Selon plusieurs invités, il s’approprie du privilège de son statut dans le CRI pour se faire passer pour le Leader chez les Haïtiens et aussi régler certains comptes personnels. C’est la levée de bouclier et les coups volent en bas de la ceinture. Mais, comment récolter quand la magie ne vient toujours pas. La mesure est: un pas, une gaffe.

Cette nouvelle gamme s’est accentuée récemment. Depuis les temps de Dédé Boulerice qui a imposé un francophone blanc à la tête du CRI, le milieu est en crise et il faut réparer. La campagne de relations publiques lancée dans le but de légitimer Pierre Anctil à la tête du CRI prend des allures de pagailles. Mensonges, malaise, mécontentement, méconnaissance du milieu, tous font partie du vocabulaire de ce début de campagne. Les retombées se transforment en effet boomerang contre Ben. Pour certains, c’est une véritable gargote, d’autres prétendent une parade pour épater la galerie. Malheureusement, Ben est encore hors jeu et, dans son propre carré de réparation. Je persiste donc et signe: bye bye Ben.

P.S. Mon cher Ben, en passant je t’avais dit : dis-moi combien tu donnes et je te dirai comment je vote. Cependant tu n’as pas fais mieux, tu triches. Regarde Super Mario, il offre un revenu minimum garanti et, ça marche. De plus, cette affaire d’attendre deux ans pour les effets de ta loi sur la pauvreté, ça ne me convient pas, d’ailleurs à personne non plus. On parle de deux millions pour les projets des Noirs anglophones et rien encore pour nous les Noirs francophones. Tu peux faire mieux, t’es capable. PAMH/20-06-02 : ben landry dans une impasse liberale