Beethova: Kèm Pozé

Beethova: Kèm Pozé. Un nouvel album dont la littérature parle de choses sociales mais par contre l’arrangement musical l’emporte sur une rive plutôt contestataire. Mieux, de révolution tranquille. Une saveur aigre douce qui trahit le désordre politique rendu pathogène par la récurrence des maux qui finiront par travestir l’âme haïtienne en organe de lamentation perpétuelle. Il fait appel à la simplicité de la partition musicale, une approche qui lui permet de faire passer son message plus facilement quoique réellement complexe. Il ne veut pas choquer mais rend la boutade plus douce. C’est une attitude qui obéit aussi à une rhétorique de dominé. C’est une attitude qui conjugue aussi le risque de rendre, pour reprendre les paroles de l’autre,  la victime si belle et le crime si doux. Enfin, il conserve encore ses emprunts de la rythmique brésilienne, ce qui lui vaut une admiration plus que nationale, mais internationale. Selon nos sources, il sera de passage à Montréal le 19 février prochain pour la promotion de l’album qui n’attend que sa pochette. Nous attendons la sortie officielle pour émettre nos critiques mais en attendant nous vous offrons ce qui, en Haïti, sert déjà à critiquer le président en fonction. AN HAN! (3archives/1-01-03)