Bye Bye BEN Landry par Dan Albertini

Bye Bye BEN Landry par Dan Albertini

Il  y a de cela de 15 mois, Lucien partait, laissant ainsi en plan son gouvernement et le Parti Québécois (PQ). Celui qui devait s’attendre le moins, c’était l’actuel Premier ministre du Québec. Tout laissait croire qu’il partait réellement pour la retraite, repos bien mérité du guerrier. Le coup de massue était tellement fort que seul un Ben Landry pouvait retenir les troupes pour éviter une déconfiture insoupçonnée, sauf par un ancien routier comme Claude Charon. Le PQ ne répondait plus à la sociale démocratie – les élections dans Mercier l’ont belle et bien démontré -. Malgré les apparences, Ben a fait sa part et a sauvé tout le monde, même le Québec en a goûté de son dynamisme. Le risque de la déstabilisation était grand, on ne peut faire déchanter la moitié d’une société sans laisser de traces plutôt nuisibles. Je demeure persuadé que le dernier soubresaut de la république fictive du prof a permis de garder un peu de dignité. Le Canada étant ce qu’il est, les anglophones ne se seraient pas privés d’enfoncer le clou. Aujourd’hui, mission accomplie. Ben Landry doit partir avant les élections afin de permettre aux jeunes coureurs de redéfinir le projet dans les rangs d’une opposition constructive.

Le dernier bilan de L’ADQ dans un bastion péquiste peut être considéré comme un indice clair de la déchéance du leadership de Ben qui annonce une catastrophe prochaine dans les rangs du parti. Il leur faudra encore plus longtemps que les conservateurs pour tenter de remonter la pente. La réalité politique d’aujourd’hui impose un retrait des péquistes afin de permettre au Bloc Québécois de jouer le jeu sur la scène nationale et de là, sensibiliser l’ensemble du pays. Si dans le passé, le Bloc se devait de remettre l’opposition officielle pour les besoins de la cause, il est plutôt réaliste aujourd’hui de regagner des sièges au Québec et même d’en gagner davantage afin de faire face à la montée probable de l’Alliance canadienne, un parti carrément anti-Québec. Si le Québec veut récupérer ses pouvoirs dans cette nouvelle Amérique, le vrai jeu se joue à Ottawa, là où il les avaient perdus, il se doit de l’investir. Ce serait le cas de dire que justice soit faite dans ce pays où il a deux peuples fondateurs. Un balayage québécois permettrait au Québec d’influencer le vote des lois et surtout de mieux s’armer pour présenter des projets de lois rétablissant la vérité canadienne. Si l’autre l’a déjà fait dans notre dos pourquoi devrait-on s’en gêner. Pour toutes ces raisons, Ben devrait partir afin de ne pas gêner.

L’alternative d’un Bloc très fort à Ottawa représente une meilleure garantie pour l’autonomie du Québec même dans une logique séparatiste. Le Bloc aurait les coudées franches même dans l’hypothèse d’un gouvernement libéral à Québec qui aurait les mains liées. Jean Charest aurait beau vouloir faire de la démagogie, il ne pourrait empêcher aux élus fédéraux de naviguer sur un navire dont lui-même serait dépendant. Si le passé est garant de l’avenir, le Québec n’aurait aucune raison de se fier à un gouvernement Charest avec une opposition officielle à la Dumont. Du pareil au même, à la différence près que ce dernier est encore ignorant en matière de politique fédérale et internationale. Seul un départ de Ben règlerait la chose en ce sens, permettant ainsi au PQ de travailler l’alternative de l’Opposition officielle.

La mode d’aujourd’hui veut qu’on parle de super Mario comme PM hypothétique. Le Québec n’a aucune garantie de la rentabilité de cette hypothèse. D’une part, isolé comme il l’est, Super Mario n’aura guerre le choix de faire appel à des dinosaures qui ont déjà prouvé qu’ils étaient incapables de défendre le Québec sinon que de servir leurs propres intérêts. Ils sont dans tous les scandales. Bien sûr qu’une maxime veut que les âmes bien nées n’attendent point le nombre des années, mais en 2002, il faudrait un miracle. Ce serait tout simplement  l’effet émotif qui ferait loi avec la forte probabilité d’une grande déception en bout de ligne. Ce qui aurait pour effet de plonger le Québec au fond de la marmite tandis qu’aujourd’hui nous possédons des acquis. Dumont peut apporter de l’eau au moulin dans l’alternative d’un troisième parti sérieux, renforçant ses bases au parlement. Il serait même une source d’inspiration pour les péquistes. C’est encore un départ de Ben Landry qui permettrait à un François Legault de rebâtir. Et, dans cette alternative, seul un Bloc solide à Ottawa garantirait les arrières du Québec.

  • Sans rancune Bye bye Ben!

P.S. Il reste encore une autre alternative : la méthode Chrétien, c’est-à-dire des cadeaux. Un remboursement pour avoir payé l’essence trop chère, pourquoi pas? Il semble que cela fait réélire même au détriment des siens. Jamais un sans deux, dirais-je.  Qui sait? Dans cette logique, dis-moi combien tu donnes , je te dirai comment je vote ! PAMH/21-05-02 : bye bye ben landry pamh